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Ordonner le Bien et interdire le Mal en Islam

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam.

Allāh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré:

﴿ كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللّهِ ﴾

(kountoum khayra ‘oummatin ‘oukhrijat li n-Nâs ta’mouroūna bi l-ma`rôufi wa tanhawna `ani l-mounkari wa tou’minôuna bi l-Lâh)

ce qui signifie: « Vous êtes la meilleure communauté, vous ordonnez le bien et interdisez le mal et vous croyez en Allāh », [sôurat ‘Ali `Imrân / 110].

Il est du devoir de la personne responsable d’ordonner à celui qu’elle a vu délaisser quelque chose de ce que Allāh a ordonné d’accomplir, et d’ordonner à celui qu’elle a vu pratiquer l’une de ces obligations d’une manière inappropriée de l’accomplir de façon qu’elle devienne correcte. Ceci vaut dans le cas où il a manqué à une obligation ou qu’il a effectué une cause d’annulation selon l’Unanimité des Imams. En revanche si elle l’a vu manquer à quelque chose sur laquelle il y a divergence, elle ne la blâmera pas pour cela.

Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« مَن رَّأَى مِنْكُم مُّنكَراً فَلْيُغَيِّرْهُ بِيَدِهِ فإن لم يستطع فبلسانه فإن لم يستطع فبقلبه وذلك أضعف الإيمان »

(man-ra’â minkoum mounkaran falyoughayyirhou biyadih fa’in lam yastaṭi` fabilisânihi fa’in lam yastaṭi` fabiqalbihi wa dhâlika ‘aḍ`afou l-‘îmân)

ce qui signifie : « Celui d’entre vous qui a su qu’un mal se pratique, qu’il le change par sa main, s’il est incapable, avec sa langue et s’il est incapable, qu’il déteste cela par son cœur, et ceci étant le minimum que la foi exige », [rapporté par Mouslim] Ce qui est visé par (ra’ā) dans le ḥadīth c’est le fait de prendre connaissance de cette chose blâmable et non pas particulièrement de la voir de ses yeux. Ainsi cette ‘âyah et ce ḥadīth indiquent clairement qu’il est permis en Islam de juger les gens selon les règles la loi de Dieu pour ainsi les corriger ou réprouver cela par le cœur.

Par contre, si quelqu’un est capable de réprouver par la main ou la parole, il ne lui est pas suffisant de le réprouver par le cœur, et cette réprobation ne le sauve pas de la désobéissance à Allāh. Celui qui est sauvé de la désobéissance, c’est celui qui l’a réprouvé par la main s’il en est capable, s’il ne peut pas par la langue et s’il ne peut pas par le cœur.

Il est un devoir d’abandonner toutes les choses interdites, de les interdire à celui qui les commet et de l’en empêcher par la contrainte si on en est capable. Sinon, c’est un devoir de le réprouver dans le cœur.

Pour ordonner le bien et interdire le mal, il est une condition que cela ne mène pas à quelque chose d’encore plus blâmable que ce qui est réprouvé. Sinon ce n’est pas permis, car ce serait se détourner d’un mal pour un mal pire.

L’illicite (al-ḥarâm) est ce dont Allāh a menacé du châtiment celui qui le commet et a promis la récompense à celui qui l’abandonne. Ainsi, l’illicite c’est ce dont Allāh a rendu obligatoire de s’abstenir à Ses esclaves. Son opposé est le devoir (al-wâjib).

Il est interdit de s’abstenir d’ordonner le bien et d’interdire le mal sans excuse valable selon la Loi [c’est-à-dire dans le cas où étant capable de le faire et ne craignant pas pour lui-même ou pour son bien il s’est abstenu de le faire].

Allāh Ta`âlâ dit :

﴿ لُعِنَ الَّذينَ كَفَرواْ مِنْ بَني إسْرآءيلَ عَلى لِسانِ داوُدَ وَعيسى ابْنِ مَرْيَمَ ذَلِكَ بِما عَصَوا وَّكانواْ يَعْتَدونَ كانواْ لا يَتَناهَوْنَ عَن مُّنْكَرٍ فَعَلوهُ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَفْعَلُونَ ﴾

(lou`ina l-ladhîna kafarôu min banî ‘Isrâ’îla alâ liçâni Dâwôuda wa `Îçâ bni Maryama dhâlika bimâ `aṣaw wa kânôu ya`tadôun kânôu lâ yatanâhawna `an mounkarin fa`alôuh labi’sa mâ kânôu yaf`alôuna)

ce qui signifie : « Ceux qui ont été non-croyants parmi les fils de Isrâ’îl ont été maudits par la langue de Dâwôud et de `Içâ fils de Maryam et ce, parce qu’ils ont désobéi et qu’ils ont été injustes : ils ne s’interdisaient pas les uns les autres le mal qu’ils faisaient, comme c’est mauvais ce qu’ils faisaient » [sôurat al-Mâ’idah / 78].

Les savants de jurisprudence ont dit: pour que le fait de renier le mal soit permis, c’est-à-dire pour que l’on puisse blâmer ceux qui commettent les interdits, il faut que cette chose blâmable soit interdite par Unanimité.

Ainsi, on ne renie pas ce qui est sujet à divergence entre les savants sauf à celui qui considère que c’est interdit. Il est également une condition que cela n’entraîne pas un mal qui soit plus grave. En effet, si le renier doit entraîner un mal plus grave (comme la mécréance qui est le plus grave des péchés), cela devient interdit.

Par ailleurs il n’est pas un devoir de renier pour celui qui pense que cela ne va pas influencer la personne à qui il renie (car cette personne s’entête).

D’autre part, si quelqu’un bénéficie d’une autorisation légale dans une école permettant de faire ce qui est interdit dans sa propre école, il n’y a rien qui empêche de lui suggérer d’agir conformément à l’avis qui fait preuve de davantage de précaution sans pour autant lui renier cela. On lui dit par exemple : « Si tu faisais ainsi ce serait mieux ». C’est comme lorsqu’on a vu quelqu’un qui se limiter à couvrir simplement les parties intimes et qui ne considère pas que cela est interdit, il est permis à celui qui considère que c’est interdit dans son école de lui dire : « Si tu couvrais tout ce qui est compris entre ton nombril et tes genoux ou plus ce serait mieux ». Le fait de délaisser la réprobation à ce sujet a été mentionné par certains châfi`iyy comme Ibnou Hajar Al-Makkiyy et `Izzou d-Dîn Al-Mâlikiyy.

Il n’est pas permis d’aider aux péchés ni de les approuver

En Islam aider aux péchés est un péché et aider à la mécréance est une mécréance. Aider un musulman ou un non musulman aux péchés est interdit car en Islam les péchés sont notés pour le musulman et le non musulman.

Il convient au musulman de faire preuve de bon comportement, de patience et d’indulgence envers les musulmans et non musulmans, mais il ne doit pas les aider à ce qui est interdit par l’Islam ni approuver leurs péchés car le prophète صلى الله عليه وسلّم a dit :

« لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »

ce qui signifie : « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy]. On doit obéir en priorité à Dieu le créateur du monde, Qui nous a accordé le fait d’exister, de respirer, de voir, d’entendre et des bienfaits que nous ne pouvons dénombrer, voir: La Foi Musulmane et ce qui l’Annule

Ainsi il n’est pas permis d’aider à commettre les péchés ni à la mécréance, en effet aider au péché est un péché et aider à la mécréance est de la mécréance, de même approuver la mécréance est de la mécréance. Donc il est interdit d’offrir des boissons alcoolisées par exemple ou de la viande qui n’est pas égorgée ou du porc à un musulman ou un non musulman. De même il est interdit d’inciter une personne à prononcer la mécréance, en lui posant des questions pour l’amener à dire de la mécréance. Aussi il est interdit d’aider la personne à pratiquer la mécréance tels que les rituels des non musulmans. De même il n’est pas permis de faire croire à quelqu’un qui fait un péché ou une mécréance que ceci est correcte ou bien. Tout comme il n’est pas permis de faire croire à un non musulman (y compris l’apostat) qu’il est sur la vérité ou qu’il aurait des récompenses dans l’au delà. Par exemple si un musulman a insulté Dieu et qu’il n’est pas revenu à l’Islam en délaissant la mécréance et en prononçant les deux témoignages, il n’est pas permis de lui faire croire qu’il est toujours musulman. Ainsi dans ce cas il n’est pas permis de lui demander de faire la prière ou le jeûne tant qu’il n’est pas revenu à l’Islam.

Celui qui a commis la mécréance doit revenir à l’Islam il doit prononcer les deux témoignages: Il n’est de dieu que Dieu et Mouḥammad est le messager de Dieu, voir: Comment le Musulman Préserve sa Foi. Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème.

La règle de base en Islam est la suivante : aider au bien est un bien et aider au péché est un péché donc aider à la mécréance est de la mécréance et approuver la mécréance est de la mécréance, c’est à dire être d’accord et accepter la mécréance est de la mécréance. Allāh Ta`âlâ dit :

﴿ وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ‌ وَالتَّقْوَىٰ ۖ وَلَا تَعَاوَنُوا عَلَى الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ ۚ وَاتَّقُوا اللَّـهَ ۖ إِنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ ﴾

ce qui signifie: « Aidez vous pour le bien et la piété et ne vous aider pas pour le péché et l’injustice » [sôurat al-Mâ’idah / 2].

Lire la suite 👉 Ordonner le Bien et interdire le Mal en Islam

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